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Photo du rédacteurThéo De Sousa

REC 2024 (1/2) : Des Hollandais en démonstration, la Pologne contrainte à la relégation.


C'est dans l'habituelle antre du Stade Français que les huit nations du Rugby Europe Championship se donnaient rendez-vous pour offrir une journée complète de rugby international à tous les amoureux de ce sport dans la capitale française. Une journée qui a démarré en dilettante dans les tribunes, mais pas sur le terrain. Belges et Hollandais ont assuré le spectacle en prenant le meilleur sur la Pologne et l'Allemagne.



🇵🇱-🇧🇪: Hiérarchie respectée



L’ouvreur belge Hugo De Francq a parfaitement maîtrisé la rencontre

C’est à l’heure du déjeuner que Belges et Polonais ouvrent le bal de ces finales du Rugby Europe Championship 2024. Un match sans grand enjeu particulier si ce n’est la septième place de la compétition. Une tâche ardue pour la sélection polonaise qui après ses quatre défaites en autant de rencontres (contre la Roumanie, les Pays-Bas, le Portugal et la Belgique justement) se retrouve en mauvaise posture et doit s’imposer avec un écart de 63 points pour éviter la relégation à l’échelon inférieur. Une utopie qui prend déjà du plomb dans l’aile après seulement trois minutes de jeu. Bien plus entreprenants et explosifs sur leurs offensives, les arrières belges trouvent facilement les intervalles laissés par leurs homologues polonais.

Après plusieurs duels gagnés, l’arrière montalbanais Siméon Soenen fructifie la première action de grande envergure de la rencontre et permet à la Belgique de rapidement prendre les devants (7-0, 3’), et pour ne plus les lâcher. En effet, favoris de ce premier match de la journée, les Diables Noirs font parler leur domination physique pendant ce premier acte et profitent des errements défensifs adverses. Dans le sillage d’un Thibault De Molder en grande forme, la sélection entraînée par Laurent Dossat passe la vitesse supérieure. L’ailier langonnais Thomas Wallraff puis le talonneur Vincent Tauzia font gonfler le score. À la pause, malgré quelques bonnes intentions polonaises le score est sans appel : 22-03 pour la Belgique.



🇧🇪 Les Belges s’offrent la septième place de la compétition

Sous le vilain crachin parisien, le ballon glisse entre les mains des trente protagonistes et le début du second acte se résume alors à un duel entre deux paquets d’avants déterminés à prendre l’ascendant. À ce petit jeu, la puissance des joueurs du « plat pays » fait la différence et grâce à la malice du demi de mêlée Julien Berger qui joue intelligemment le côté fermé à quelques encablures de la ligne polonaise, c’est son flanker Hugues Bastin qui inscrit le quatrième essai des Diables Noirs pour porter l’estocade à 29-03, peu avant l’heure de jeu. Sans être flamboyants, les Belges impriment leur patte sur la rencontre et dictent le tempo.


Cinq essais et un maintien assuré

En face, le numéro 8 Halaifonua tente de faire parler sa puissance et à force de persévérance, les joueurs en blanc trouvent enfin l’ouverture. Au relais du très bon travail de son deuxième ligne Max Loboda, c’est Dawid Plichta, le numéro 9 polonais, qui pour l’honneur, inscrit le premier essai de son équipe (29-08, 70’). Une réaction éphémère puisque sur le gong, le capitaine belge Jens Torfs profite à son tour d’une erreur de communication polonaise pour faire parler ses qualités d’appuis et plonger en terre promise. Un cinquième essai pour nos voisins frontaliers qui sonne le glas d’une rencontre dominée de bout en bout par des Belges qui achèvent ce Rugby Europe Championship à la septième place, de quoi assurer leur maintien dans la division, tandis que la Pologne est reléguée à l‘échelon inférieur.


🇳🇱-🇩🇪: Démonstration orange

 


Le pack néerlandais a concassé son homologue allemand

Dans un match pour la cinquième place opposant les Pays-Bas à l’Allemagne , une ambiance chaleureuse imprègne les tribunes, où une petite foule orange pousse son équipe. Les buteurs des deux camps ont l’opportunité d'ouvrir le score, mais leurs tentatives fuient le cadre. L’ouvreur germanique Edoardo Stella rate même un second coup de pied, à seulement vingt-deux mètres des perches hollandaises et très légèrement décalé. Le buteur de la Die Mannschaft a raté l’occasion de récompenser ses coéquipiers, la punition ne se fait pas attendre. Après plusieurs séquences dans le camp allemand, c’est Willie Du Plessis, l’ouvreur du Stade Montois qui, inspiré, adresse un coup de pied par-dessus le rideau défensif allemand pour son premier centre Reinhardt Fortuin (7-0, 13’). Les Pays-Bas débloquent ainsi la situation dans un début de match entaché par des fautes de mains de part et d’autre. Les Néerlandais profitent de l'indiscipline allemande, ajoutant trois points par l’intermédiaire de ce même Reinhardt Fortuin (10-0, 22') suite à une série de picks and go à cinq mètres de l'en-but germanique. L'attaque néerlandaise continue de mettre la pression, submergeant les Allemands qui ont du mal à résister. Aidé par l’avancée constante de son huit de devant, le demi de mêlée Pieter Schoonraad aggrave une situation déjà bien mal embarquée pour une sélection allemande que l’on sent désemparée (17-0, 27').


🇳🇱 Pour le plus grand bonheur des supporters

Incapables de trouver leurs rythmes, les coéquipiers de Michael McDonald cèdent rapidement les quelques ballons en leur possession, ne parvenant pas à poser leur jeu. Et puis en face, les Oranje ne s’arrêtent pas là, et continuent de régaler leurs supporters venus jusqu’à Jean-Bouin. C’est d’ailleurs le capitaine Koen Bloemen, joueur de Bourg-en-Bresse qui vient corser l’addition sur la sirène (24-0, 40’) après une chevauchée en solitaire, de quoi donner un coup de massue supplémentaire au moral allemand.

Wierenga voit triple

Le retour des vestiaires ne sera qu’une continuité de la première période. En privant les Allemands du ballon, les Oranje assurent leur conquête, fixent leurs adversaires et trouvent les décalages sur les extérieurs. C’est ainsi que Bart Wierenga, seul sur l’aile gauche vient inscrire le quatrième essai hollandais (31-0, 49’) puis doublera la mise quelques minutes plus tard (38-0, 62’). Dans un grand jour, les coéquipiers de Willie Du Plessis font passer toutes leurs actions par les ailes, et poursuivent leur festival, surtout celui de Bart Wierenga (45-0, 66’), l’ailier de Valence-Romans, auteur d’un triplé dans la capitale. Alors que l’Allemagne dispose de la dernière cartouche pour sauver l’honneur, une fois de plus, elle n’arrivera pas à concrétiser l’une de ses seules actions dangereuses du match. Solides, les Pays-Bas s’offrent une impressionnante victoire à six essais, tandis que l’Allemagne repart fanny…



Avec l'aide de Titouan VERRON

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